Les problèmes difficiles à maîtriser d'une relation de bon voisinage de nouveau en risque cyclique de dégradation
13 déc. 2005
Il faut déplorer vivement la nouvelle détérioration des relations haitiano-dominicaines et s'en inquiéter après la brusque aggravation de ces relations à la suite, d'une part, des propos malheureusement provocateurs et anti-haïtiens donc inacceptables attribués au président Léonel Fernandez à Miami à des fins et motifs dont il garde le secret, délibérément deux jours avant son arrivée annoncée en Haïti comme s'il était en service commandé, et, d'autre part, des événements également inacceptables de la journée incontrôlée du 11 décembre survenus malencontreusement et dont les excès ont failli mettre en jeu la sécurité d'un chef d'Etat en visite officielle reçu par le gouvernement haïtien en qualité d'hôte.
Il faut d'urgence stopper cette escalade dans ce contexte de « mauvais voisinage » entre les deux pays si on veut, de part et d'autre, éviter le risque du pire en ne cessant pas de jeter de l'huile sur le feu quand il y a déjà eu morts d'hommes. La situation est gravissime et il faut des comportements d'hommes d'Etat des deux côtés de la frontière commune pour apaiser la dangereuse tension actuelle. L'avenir est sombre, et il n'y a pas d'erreur à commettre. L'apaisement est à l'ordre du jour si on est capable du sens des responsabilité pour faire face à ce rebondissement d'une crise dans la crise.
Je me permets de reproduire, comme page retrouvée, un article récent, sous ma plume, pour qu'on ne dise qu'il n'y aurait pas eu de mise en garde contre le pire dans cette affaire haitiano-dominicaine ni une exhortation alarmée à un nécessaire apaisement en vue d'une normalisation à négocier à tête froide et sereine pour une amitié à reforger dans la dignité bilatérale et la compréhension mutuelle de réels problèmes à résoudre entre les deux voisins limitrophes.